mercredi 27 février 2008

.LES LIENS DU SANG

(sorti en salles le 06.02.08)
Ou comment Gabriel, fraichement sorti de prison en 1979 après une peine de 10 ans pour meurtre va devoir essayer de se "réintégrer dans la société" avec l'aide de sa soeur et de son frère François (policier, un peu récalcitrant à apporter son soutien).
Suite à un projet avorté qu'avait Gabriel avec un ancien compagnon de cellule, et l'amour pour une mignonne petite caissière -rencontrée sur son premier travail de "réinsertion"- aidant ; l'appât du gain facile reprend rapidement le dessus malgré la famille qui le porte à bout de bras.
Tout ce film tourne longuement autour des liens d'amour/haine entre les 2 frères dont les activités les éloignent (quand elles ne les pourrissent pas, François rencontrant des soucis avec sa hiérarchie lorsque des enquêtes sur lesquelles ils travaillent dévoilent l'implication de son frère...)
Sans oublier pour finir que François tombe amoureux de la femme d'un prisonnier qu'il a arrêté, ce qui fait désordre et ne plait ni au "cocu", ni à ses acolytes restés dehors.
Les liens du sang... jusqu'à la mort.
Néanmoins, ce film -un peu long- ne vaut que pour nostalgiques des années 70/80 avec musiques et génériques tv d'époque (!!), sans compter les magnifiques coiffures -très seventies- de Cluzet et Canet ; le reste n'étant que des "instantanés" de la vie de chacun, sans que l'on sache toujours très bien où veulent en venir le scénario et le réalisateur.

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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

lundi 25 février 2008

.LE MERVEILLEUX MAGASIN DE M. MAGORIUM

(sorti en salles le 13.02.08)

Ou comment un magasin et tous les jouets qui y sont exposés font une démonstration de mauvaise humeur et de rebellion en apprenant que M. Magorium va bientôt partir vers d'autres cieux (en fait, mourir après une courte vie d'approximativement... 240 ans).
Ce dernier engage Henry ; un comptable chargé d'évaluer le fonds de commerce qu'il veut léguer à sa jeune collaboratrice Mahoney qui, rêvant de devenir virtuose de piano, panique complètement à l'idée de reprendre le flambeau.
Après quelques péripéties et le "départ" de celui qui était l'âme du magasin, Mahoney retrouve de sa superbe, aidée en cela par le comptable et Erik, petit garçon de 10 ans timide ; et la boutique reprend enfin vie.
Ca fait passer un moment divertissant mais, même si le film est découpé en chapitres à la façon d'un conte avec une narration faite par Erik, ça n'est recommandé qu'aux adultes qui ont (ou voudraient) gardé(er) leur âme d'enfant.

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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

vendredi 22 février 2008

.NOTRE UNIVERS IMPITOYABLE

(sorti en salles le 13.02.08)
Ou comment 2 jeunes et brillants avocats -Margot et Victor- vont raconter leur version des faits de ce que chacun d'eux voit être sa promotion en tant qu'associé du cabinet qui les emploie suite au décès soudain d'un collaborateur.
Unis dans la vie, ils vont être amenés à bien des déchirures et les "trahisons" ou mensonges vis-à-vis de l'autre pour asseoir leur nouveau statut va laisser des traces, y compris parmi la proche famille et leurs collègues.
Mais au final, le poste ne pouvant échoir qu'à l'un des deux, peut-être tout cela n'a-t-il été que rêvé par l'un et l'autre.
C'est en tout cas prétexte à décrire quelques bassesses au travail, parler de la place dévolue aux femmes, de leur "combat" pour obtenir puis conserver un poste à responsabilité ; ainsi que les relations entre collègues (et plus si affinités).
Réjouissant !!

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

mercredi 20 février 2008

.CA SE SOIGNE

(sorti en salles le 06.02.08)

Ou comment Tom, célèbre et talentueux chef d'orchestre sombre de façon totalement inattendue autant que ridicule dans la dépression, faisant vivre l'enfer à son épouse Adrienne ainsi qu'à ses "meilleurs amis" dont font partie l'impresario (qui a joué un va-tout en lui obtenant la signature d'un contrat avec le Ministère de la Culture) et sa femme.
Ca montre -sans trop de finesse- les étapes de la dépression ; ça égratigne les impresarii vautours, les psys incompétents et raille au passage les ministres qui signent les yeux fermés en n'étant jamais responsable de rien (est-ce possible ??). Et en prime Thierry Lhermitte cabotine trop.
Seule bonne nouvelle, la découverte de Julie Ferrier actrice dans le rôle de la femme -très- patiente qui sacrifie un bon bout de sa carrière professionnelle pour soutenir le mari "en perdition".
Comme l'a dit une spectatrice -avec un sourire- au début de la séance, il faut soutenir le cinéma français. On ne savait pas que c'était à un tel prix et l'on se met effectivement à déprimer sévère.

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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

lundi 18 février 2008

.LES FAUSSAIRES

(sorti en salles le 06.02.08)

Ou comment les nazis ont mis sur pied un plan visant à installer et utiliser secrètement dans un camp de concentration des juifs triés sur le volet afin de fabriquer de la fausse monnaie anglaise et américaine qui aurait été injectée dans le système économique de ces 2 pays afin de les asphyxier ; le tout plus ou moins chapeauté par un nouveau déporté qui exerçait déjà ses talents de faussaire à Berlin avant-guerre.
Courage ou couardise (l'un et l'autre ne se trouvant pas forcément là où l'on pourrait s'y attendre) devant le danger d'être l'un des prochains exécutés, volonté de dénonciation pour sauver sa peau et la question lancinante : peut-on collaborer au travail de sape nazi pour sauver sa peau et avoir quelques menus avantages lorsque vos semblables -qui n'ont pas la "chance" d'avoir eu un métier en rapport proche avec l'imprimerie- meurent dans les baraquements voisins mais en permettant ainsi d'éviter le pire à des compagnons d'infortune ; ou bien faut-il saboter de l'intérieur avec le risque de représailles immédiates sur votre personne et vos camarades ?
Pas mal de situations sont décrites avec réalisme, sans a priori, ni parti pris.
Il n'y a que les allemands qui pouvaient faire un film sur ce sujet et on doit leur en savoir gré, c'est une réussite et l'acteur principal -comme les autres d'ailleurs- jouent "juste".

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

vendredi 15 février 2008

.JUNO

(sorti en salles le 06.02.08)

Ou comment Juno, ado de 16 ans, délurée autant qu'elle est naïve se retrouve enceinte et doit affronter -avec l'aide d'une très bonne copine- la situation du "et maintenant" après avoir affronté son père, sa belle-mère ainsi que les regards de tous les camarades de collège.
Pas du tout découragée, elle se met illico en quête de parents adoptifs (après avoir pensé à l'IVG..) ; mais si le couple sur lequel elle a porté son choix peut craindre que Juno se "désiste", cette dernière risque de comprendre que l'inverse peut également être vrai.
Mais tout est bien qui finit bien : plus mature qu'on ne le pense au départ, elle comprend que l'amour de sa vie est celui à qui elle a forcé un peu la main (même s'il n'a pas trop "assuré" durant les 9 mois qui en ont découlés...)... et débarrassée de son "fardeau", elle reprend une vie de collégienne rangée.
C'est jeune et frais, ça doit beaucoup à la jeune actrice Ellen Page et à son interprétation de Juno pour laquelle de nombreux buzzs la voient quasi-oscarisée (ce qui -même mérité- est un peu excessif).
Urgent contre la morosité ambiante.

----- AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

mercredi 13 février 2008

.NOS SOUVENIRS BRÛLÉS

(film sorti en salles le 30.01.08)

Ou comment le décès brutal de Brian -père et mari modèles- oblige Audrey (son épouse) et le meilleur ami (junkie) du défunt à se rapprocher et à s'épauler : elle en aidant l'homme -dont elle détestait la seule évocation- à se sortir de son "héroïnomanie", et lui en l'aidant à supporter et accepter la mort de l'amour de sa vie.
Le tout ponctué des bas (Audrey finissant par lui reprocher d'être vivant, ce qui entraîne la rechute du "junkie" dans sa drogue) et des hauts (l'une cherchant le pardon en aidant à "bras le corps" l'ami de son mari, celui-ci arrivant à la "rédemption" en prenant sur lui afin d'abandonner définitivement la drogue) de chacun.
Malgré le sujet, le film n'a pas un côté larmoyant trop prononcé.
Le jeu sobre de Halle Berry et Benicio del Toro (les scènes de sevrage sont assez... saisissantes) y contribue, avec en prime un ovni que l'on a sorti de la naphtaline "post X-files" : David Duchovny.
A voir.

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

lundi 11 février 2008

.CORTEX

(film sorti en salles le 30.01.08)

Ou comment un ancien flic qui pense voir en lui les prémices de l'Alzheimer se décide à rentrer en institution spécialisée ; dans laquelle il va rapidement être confronté à des décès assez... rapprochés parmi les malades.
Ne perdant pas ses réflexes de policier, mais étant victime de pertes de mémoire ; a-t-il raison ou pas de voir dans toutes ces morts des meurtres déguisés ?
Amateur de Sherlock Holmès dont il essaie de mémoriser les dialogues pour que son cerveau se dégrade moins vite, Il s'en convainc définitivement -toujours à tort ?- lorsqu'une pensionnaire dont il s'est amourachée -Carole- trépasse dès le lendemain de leur "aventure" ; mais le fait qu'il parle d'elle comme étant son épouse auprès de son fils tend à démontrer que la maladie commence à faire son oeuvre et exonère le personnel médical.
Chose encore accentuée lorsqu'il se décide à fuguer pour tenter de convaincre son fils qu'il se trame quelque chose.
On finit par se demander si Charles ne veut pas nous emmener dans la paranoia alimentée par son cerveau qui "disjoncte", mais on suit avec délice.
Tout ceci crescendo, avec un André Dussollier magistral jusqu'à l'épilogue qui nous dévoile enfin si le flic (que les collègues surnommaient Cortex lorsqu'il était en service) avait encore "toute sa tête", en rien altérée par sa maladie.

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

vendredi 8 février 2008

.NO COUNTRY FOR OLD MEN

(film sorti en salles le 23.01.08)
Ou comment un homme en plein désert entre Texas et Mexique découvre par hasard des cadavres (résultat de règlements de compte entre bande de dealers) et une mallette contenant 2 millions de dollars qu'il va bien évidemment emporter avec lui, déclenchant ainsi une chaîne incroyable de violence de la part d'un homme entêté -et un peu psychopathe ??- qui lui court après ; eux-mêmes recherchés par un 3è larron payé pour retrouver l'un ou l'autre (les millions à la clé).
Au milieu des cadavres qui jonchent le périple entre frontières texane et mexicaine ; la femme du premier qui risque d'avoir des problèmes par contrecoup, et un vieux shérif désabusé (non, vraiment, ce pays n'est pas/plus fait pour lui...) qui ne se fatigue pas trop pour enquêter sur quoi que ce soit...
La fin est assez... troublante, mais illustre bien le titre du film.
2h durant lesquelles on ne s'ennuie pas, même si l'histoire peut paraître assez mince...

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

jeudi 7 février 2008

.ANNONCE

Un dysfonctionnement (temporaire ?) empeche l'affichage correct de l'intégralité du post.
Si vous le souhaitez, vous pouvez le trouver .

.LUST, CAUTION

(film sorti en salles le 16.01.08)
Ou comment une jeune étudiante embrigadée par des camarades d'université plus engagés qu'elle politiquement l'entraînent dans le projet d'élimination d'un ministre chinois travaillant pour l'occupant japonais en 1938 puis, de nouveau en 1941, aidés par une cellule organisée de résistance qui dirige les mêmes jeunes gens.
Si amateurisme et jeunesse vont faire rater l'entreprise en 1938 (et manquer de les faire repérer et arrêter), c'est une haine transformée en passion torride pour "l'homme à abattre" qui la perdra ainsi que ses 5 compagnons du réseau.
Certains diront qu'Ang Lee, après avoir filmé les turpitudes de 2 cow-boys à Brokeback Mountain se vautre dans le "porno chic" avec Lust Caution.
4 ou 5 scènes sont effectivement suffisamment "chaudes" pour valoir l'interdiction aux moins de 12 ans ; mais le plus important est la description de la vie durant la guerre sino-japonaise (futilité des femmes de ministres qui font comme si de rien n'était mais ne détestent pas profiter à l'occasion du marché noir, collaboration, résistance, propagande de l'occupant...).
Rajoutez cette espèce de "syndrome de Stockholm" qui mène une jeune fille (dévouée à la cause jusqu'à offrir ses appâts aussi longtemps que ses camarades n'auront pas estimé le moment idéal et sûr pour frapper) à tomber follement amoureuse de l'ennemi au point de lui sauver la vie.
Leur aventure risque tout de même de mener à la "chute du collabo" car, comme on peut se l'imaginer en pareil cas, l'oppresseur aura su s'en servir sans jamais lui accorder la moindre confiance mais plutôt en surveillant constamment ses faits et gestes. Et avoir une relation plus que suivie avec une fille de la résistance ressemble fort à de la trahison...
Le tout filmé de façon très esthétique, sans sombrer dans la vulgarité.

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

mardi 5 février 2008

.SWEENEY TODD

(film sorti en salles le 23.01.08)

Sous-titre : le diabolique barbier de Fleet Street.
Ou comment le barbier Benjamin Barker, injustement condamné au bagne par un juge qui lorgne sur sa trop belle épouse, revient à Londres 15 ans plus tard sous un autre nom avec pour seul désir la vengeance, épaulé en cela par une boulangère qui a le béguin pour lui.
Ce film qui donne l'impression -voulue- d'être tourné en noir et blanc tellement les images sont sombres pour coller avec le sujet, soit.
Etant tiré d'une comédie musicale, ça pousse assez souvent la chansonnette et Johnny Depp -ainsi que tous les acteurs qui l'entourent- ont un joli brin de voix, soit.
Mais ça chante beaucoup trop, la musique est trop omniprésente et surtout, le fait que le sang gicle façon grand guignol des dizaines de fois au prétexte que Sweeney Todd doive "se faire la main" sur n'importe quel client en attendant son gros gibier de juge ; ça devient plus que... rasoir.
Et ce ne sont malheureusement pas les à-côtés (matelot amoureux de la fille de Sweeney demandant l'aide du même pour l'arracher aux mains du juge qui l'a adoptée, fabrication maison de tourtes fourrées aux cadavres, rapide chasse-croisé Sweeney/sa fille/son épouse dont on lui a dit qu'elle était morte...) qui vont rendre le tout moins... barbant.
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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

lundi 4 février 2008

.ENFIN VEUVE

(film sorti en salles le 16.01.08)

La question que tout le monde se pose : ce deuxième film d'Isabelle Mergault va-t-il être du même tonneau que Je vous trouve très beau (à savoir une histoire originale, avec des personnages décrits tout en amour, la pointe d'humour/ironie en prime) ?
Autant le dire, le pari est quasi-gagné, même si le jeu des acteurs et l'histoire le placent un peu en dessous de son premier film.
Cette histoire de femme mariée adultère ne serait qu'une banale histoire si son époux n'avait la mauvaise idée de mourir dans un accident de la circulation et si tout l'accent n'était mis sur l'étouffement que ressent Anne-Marie lorsque toute sa famille débarque pour "l'entourer de son affection" ; rendant impossible la moindre rencontre furtive avec l'amant Léo.
Peinture un peu corrosive de "vrais gens" pas glamour du tout, bonnes réparties verbales ; le tout enrobé de la "patte" humoristique -mais pas trop- de la réalisatrice qui connait son affaire.
Le tout porté par des acteurs de renom ou de second plan (Valérie Mairesse, Eva Darlan, Claire Nebout, Jacques Gamblin...), tous impeccables (hormis Laroque qui en fait un peu trop par moments...)
Recommandable.
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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)