mardi 15 avril 2008

.INTERRUPTION BLOG CRITIK CINE

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CritikCiné

lundi 14 avril 2008

.ANGLES D'ATTAQUE

(sorti en salles le 19.03.08)

À Salamanque ; un sommet pour la paix auquel participe le président américain est la cible d'un triple "attentat".
La scène est tout d'abord montrée selon l'angle de vue d'au-moins 7 personnes : un agent de police et deux "passants" espagnols, deux agents de la sécurité du président, un touriste filmant tout et n'importe quoi avec son camescope, le président lui-même (puisque c'est son sosie qui est abattu).
À la fin de chaque séquence, un élément est ajouté, permettant de comprendre le but que les terroristes veulent atteindre.
Barnes, l'un des deux hommes de la sécurité auquel on a remis le pied à l'étrier après avoir été gravement blessé dans l'exercice de ses fonctions, va devoir surmonter ses peurs et analyser très vite la situation.
Le film du vidéaste et surtout une image tournée par une caméra télé et qu'il entrevoit pas hasard vont lui faire réaliser l'étendue de ce complot terroriste et, seul contre tous, va bien évidemment sauvé le chef de l'état américain.
Terrorisme, fanatisme, manipulation de gens qui ne s'en doutaient pas (et sensés lutter contre), attentats leurres permettant de masquer d'autres desseins, dénonciation des USA si "prévisibles" dans leurs sensibilité et ripostes ; rien n'échappe à ce film au scénario plutôt bien ficelé avec en cadeau Forrest Whitaker, Dennis Quaid, Sigourney Weaver, William Hurt...

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

vendredi 11 avril 2008

.UN COEUR SIMPLE

(sorti en salles le 26.03.08)

Félicité, jeune vachère, tombe amoureuse de Théodore qui lui promet le mariage avant de lâchement l'abandonner par intérêt.
Félicité est une servante âgée qui meurt paisiblement dans sa chambre humide après avoir enterré sa patronne.
Entre-temps ; elle aura cherché, parfois trouvé, toujours perdu l'amour durant de longues années.
Elle l'aura surtout donné (à Théodore son prétendant, à Clémence la fille de sa patronne, à Victor le neveu dont sa soeur n'a que faire, puis à sa patronne elle-même après les décès rapprochés de Clémence et Victor) sans condition ni arrière-pensée grâce à la "naïveté" d'un coeur pur... et simple ?
Devenue sourde, elle trouvera alors un bref réconfort avec un perroquet ramené par la voisine de sa patronne.
Sandrine Bonnaire en "soubrette simplette" et Marina Foïs (Mathilde, la patronne au coeur sec...) sont excellentes ; reste malheureusement que le sujet inspiré de Flaubert semble plus tourné d'emblée pour la télé (de par le tempo des séquences) que pour les salles obscures, d'où une légère gêne durant la projection.

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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

mercredi 9 avril 2008

.CHASSEURS DE DRAGONS

(sorti en salles le 26.03.08)

2 paumés gagnants ici et là quelque menue monnaie croisent le chemin d'une petite fille nièce de roi qui, nourrie aux contes de preux chevaliers, et déçue de ne pas être un garçon pour prouver sa "vaillance" à son oncle aveugle, part seule trouver LE courageux chasseur de dragon qui terrassera définitivement la bête prête à se réveiller.
Et c'est sur eux que ça tombe !
L'un n'a pas trop de jugeotte et doit juste surmonter des peurs enfouies depuis l'enfance, l'autre est couard mais rusé pour extorquer quelque argent (mais pour leur bien commun : avoir la ferme dont ils rêvent).
Avec Zoé, ils vont aller jusqu'à la "fin du monde" pour tuer l'horrible "dragon squelette".
Évocations -surtout- de l'amitié et du désintéressement pour ce film dont la lecture à deux niveaux lui permet d'être autant apprécié des enfants que des adultes.
Ce dessin animé avec ses lieux magiques et imaginaires sortis de la rêverie de grands enfants, les voix des deux principaux personnages (Vincent Lindon et Patrick Timsit) font qu'il n'a rien à envier aux Pixar et autres DreamWorks.

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

lundi 7 avril 2008

.J'AI TOUJOURS REVE D'ETRE UN GANGSTER

(sorti en salles le 26.03.08)

Noir & Blanc pour ce film composé de cinq sketches d'inégales longueur et qualité, avec des paumés dont le "point de ralliement" est une cafétéria perdue sur une autoroute.
Le plus amusant est celui où 5 vieux braqueurs en quête de leur ancienne planque déboulent à la cafétéria avant de vouloir faire un dernier casse au pied levé ; suivi des 2 ratés qui enlèvent une ado en espérant obtenir une rançon du père.
L'histoire de Bashung et d'Arno faisant les cabots et se regardant en chien de faïence ainsi qu'Edouard Baer voulant braquer la cafét' la tête dans un collant, n'ont qu'un intérêt très limité.
Ce film souffre d'un méchant défaut : tout son contenu était presque déjà inclus dans les bandes annonces précédants la sortie.

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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

vendredi 4 avril 2008

.JULIA

(sorti en salles le 12.03.08)

Julia aime l'alcool et "biberonne" toute la journée.
Julia finit souvent dans le lit d'un ami ou d'un inconnu, voire dans le caniveau et s'y réveille sans souvenirs.
Julia perd son job.
Julia va aux alcooliques anonymes sur pression amicale et y croise une jeune mexicaine (baignant dans la religion pour éviter de replonger dans le whisky...) qui claironne qu'elle va kidnapper son enfant dont le grand-père milliardaire a la garde.
La "fanatique" (et l'appât du gain) ont le dessus et l'ivrogne accepte de prêter main forte au plan échafaudé, qui capote lamentablement.
Julia est seule le jour convenu ; elle se "remonte si bien le moral" qu'elle improvise le premier acte, faisant partir en vrille le reste du plan.
Poursuivie par la police, elle parcourt un trajet semé d'embûches qui se créent dès qu'elle "baratine" pour se sortir du pétrin précédent ; le comble étant le rapt par des mexicains de l'enfant qu'elle a kidnappé.
Ce film n'est pas "tous public", assez violent et sans complaisance, et décrit un certain désarroi de tous ces gens qui peuvent basculer et en arriver à des actes extrêmes.

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

mercredi 2 avril 2008

.IL Y A LONGTEMPS QUE JE T'AIME

(sorti en salles le 19.03.08)

Juliette sort de prison après 15 ans de détention.
Léa, malgré l'avis défavorable de son mari, héberge sa soeur pour l'aider à se réinsérer.
Léa et Juliette devront réapprendre à se connaître et s'aimer en comblant le fossé des années qui les ont éloignées.
Juliette devra réapprendre à vivre au milieu de sa famille et de leurs connaissances, ainsi qu'avec d'autres personnes ayant le même manque affectif (l'officier de police qu'elle doit voir chaque quinzaine, Michel le collègue de Léa) ; mais aussi lutter pour retrouver un travail et se "resocia(bi)liser".
Léa, quant à elle, doit aussi se faire pardonner le fait d'avoir quasiment effacer sa soeur de sa mémoire ; d'abord par l'obligation que lui en firent leurs parents puis par commodité vis-à-vis de ses voisins, amis et connaissances de travail.
Les dernières minutes permettent à Léa de découvrir la motivation du crime de Juliette, ce qui ne l'absout pas (mais se rapproche étrangement d'une actualité assez récente) ; les 2 soeurs auront alors presque retissé naturellement le lien fort qui n'aurait jamais dû s'estomper.
Ce film est vraiment très beau, tant dans la description des émotions que dans la façon de tourner ; les sentiments éprouvés par Elsa Zilberstein et Kristin Scott-Thomas sont retranscrits si justement que cela ne peut que "prendre les tripes".
L'un des films de l'année.

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AVIS : 4 (cf. échelle de notation)

mardi 1 avril 2008

.INTERRUPTION BLOG CRITIK CINE

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lundi 31 mars 2008

.MR 73

(sorti en salles le 12.03.08)

Louis est flic.
Louis est rongé par le souvenir du terrible accident survenu à sa femme et sa fille.
Louis se réfugie dans l'alcool.
Louis n'est plus que l'ombre de lui-même, ça ne l'aide pas vraiment à être un bon flic.
Tous ses collègues et même ceux avec qui il entretenait des relations privilégiées se détournent de lui.
Louis n'est pourtant pas mauvais puisqu'il trouve le lien qui permettra de confondre l'assassin qui les nargue avec déjà 5 meurtres à son actif.
Si Louis est bon quand il cogite, ses sorties sur le terrain se soldent systématiquement en catastrophe.
Il finira par régler cette situation embarrassante, avec l'aide du fameux révolver MR73.
Ce film est noir, très -trop- noir ; tant par les couleurs que les sujets traités : clans, flics qui sabotent ou perdent une pièce à conviction pour protéger un supérieur ou un clan, flics qui arrondissent les fins de mois en vendant aux journaux à sensation des clichés "volés" ou qui revendent argenterie ou bijoux "prélevés" chez des victimes, loupées aboutissant à des classements sans suite (par manque de temps et d'effectifs ? incompétence ? voire pour nuire à un collègue ?)
Quel beau tableau !
Même si Olivier Marchal était "de l'intérieur", on se demande jusqu'où le témoignage reste véridique.
Et surtout, en parallèle ; on suit un condamné multi-récidiviste durant sa demande de remise en liberté, puis sa sortie ; tandis que Justine devient agitée à cette idée alors qu'enfant, elle l'a vu tuer ses parents 25 ans auparavant.
Toute cette partie (pas forcément objective sur la question de la libération de ce genre de prisonniers) n'a qu'un intérêt : le détenu a été épinglé grâce à Louis, jeune inspecteur à l'époque.
Bref, ça "rallonge" la sauce et il n'y en avait pas besoin !
C'est moins bien que 36 quai des orfèvres, heureusement que Daniel Auteuil sauve les meubles.

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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

vendredi 28 mars 2008

.LE NOUVEAU PROTOCOLE

(sorti en salles le 19.03.08)

Une équipe de médecins arrivent dans un village africain et vaccinent tous les enfants avec un produit test.
Raoul, au travail, apprend le décès de son fils.
Présent sur le lieu du drame où l'on procède à la récupération de l'épave de son véhicule, surgit une pseudo-journaliste qui lui révèle que son fils "ingurgitait" régulièrement un nouveau médicament en phase de test.
Raoul croit plutôt à un endormissement au volant ou un défaut technique de sa voiture, mais une "visite nocturne" dans son armoire à pharmacie le fait réfléchir et il reprend contact avec la journaliste.
Cette dernière ; entre liberté sous caution, militantisme alter-mondialiste, perte de son mari malade ; finit de convaincre Raoul.
Mais n'est-elle pas simplement parano ?
Raoul se laisse entraîner dans une quête de la vérité en harcelant patron et employés du labo, ponctuée de moments où la journaliste et lui-même sont pourchassés ; ce qui semble confirmer le "complot du silence".
Il ira donc jusqu'à l'irréparable (à Davos) ; car s'il s'apprête à croire les explications d'un ponte du labo qu'il parvient à approcher, un événement dont il est témoin par la suite lui donne l'impression d'avoir été berné.
Les médias s'emparent alors de l'affaire : tandis qu'un intervenant à la radio disserte sur le côté "positif de ce geste désespéré" qui a obligé le labo à arrêter ses essais en Afrique, on nous les montre s'installer en Asie et recommencer sur de jeunes ouvrières en usine.
Vous avez dit cynisme ?
Comme nous français sommes de gros consommateurs de comprimés, et au moment où l'on nous apprend qu'un composant infecté provenant de Chine est un des "ingrédients" d'un "blockbuster" qui aurait causé la mort de plusieurs patients aux USA et en aurait intoxiqué d'autres en Allemagne ; ce film donne à réfléchir...
C'est tant mieux parce que pour la réponse au décès du fils de Raoul ; il n'y en a pas ou plus exactement, c'est vous qui décidez : bête accident ou suicide (conséquence ou pas d'un médicament trop tôt injecté sans connaissance d'éventuels effets indésirables).

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

mercredi 26 mars 2008

.BIENVENUE CHEZ LES CH'TIS

(sorti en salles le 27.02.08)

Philippe végète à Salon de Provence.
Philippe ment dans la fiche qu'il remplit pour prétendre à un poste à Cassis.
La supercherie découverte, Philippe se voit imposer une mutation disciplinaire à Bergues.
Laissant femme et enfant sur place, il part à contre-coeur faire face à l'enfer du nord.
Passé un temps d'adaptation un peu délicat (surtout au niveau langage...), il se sent tellement bien qu'il en oublierait presque de descendre dans le sud tous les quinze jours voir sa femme (à qui il ment pour la confirmer dans son idée toute faite de la vie cauchemardesque menée par ceux qui n'ont pas la chance de vivre au chaud soleil du midi).
Oui, la-bas il peut faire beau et les gens être chaleureux et en plus, il y a la mer pas loin (ce qui était un peu l'argument de l'épouse de Philippe pour le pousser à demander une mutation).
Une fois quelques soucis réglés de part et d'autre, Philippe vivra heureux avec sa famille jusqu'à sa nouvelle affectation qui tombe 3 ans après sa "punition" et qui lui vaudra un déchirement auquel il ne se serait sûrement pas attendu en débarquant.
Ce film est très "clichés", mais c'est pour mieux les casser.
Les blagues et jeux de mots avec le parler ch'ti passent mais sont parfois "lourdes".
Sinon, les ch'tis ont beau être sympathiques et le bureau de poste être aussi petit que la ville ; avoir des liens aussi étroits que nos 4 larrons prennent sous leur aile le directeur parachuté pour l'initier aux joies des coutumes locales (et en retour un Philippe qui apprécie tellement les nordistes qu'ils se font des sorties chaque soir, week-end compris, du restau au char à voile en passant pas les matches de foot...) est un peu... excessif, même s'il est connu que l'amitié n'est pas un vain mot chez le ch'ti...
Restent les interprétations assez savoureuses de Kad Merad, Danny Boon, mais aussi de Line Renaud en mère d'Antoine (Boon).

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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

lundi 24 mars 2008

.MODERN LOVE

(sorti en salles le 12.03.08)

Durant une "soirée réveillon" en discothèque, un homme et une femme se font larguer par leur partenaire respectif.
2 ou 3 ans après -toujours au réveillon-, les deux "largués" se retrouveront inopinément à la sortie d'un cinéma où ils ont vu un film romantique : Modern Love.
On espère qu'ils fileront enfin le parfait amour parce qu'avant d'en arriver là, ils auront vécu pas mal de choses... assez iconoclastes d'ailleurs ; jugez plutôt :
Le gars oublie son "rateau" et finit par retrouver une compagne ; avant de tout perdre lorqu'il retombe raide dingue de son ex avec qui il couche alors que pour elle ce n'était que purement "technique", son époux étant incapable de lui donner un enfant.
En parallèle, la fille "rame" malgré l'aide de la bonne copine ; jusqu'à sa rencontre avec un consultant à son goût, mais il est homo !
Pas grave, il devient hétéro (!) par amour pour elle, jusqu'à la rupture lorqu'elle lui apprend s'être tapé son ex durant un voyage d'affaire (du... bi ?) ; tandis que son amie pourvoyeuse de mâles se découvre lesbienne et lâche son mari pour la belle asiatique meilleure amie du gay.
Vous suivez ? Tant mieux !
Moi j'ai décroché avec ces histoires rocambolesques voulant décrire la quête impossible de l'homme (et de la femme) parfaits ; ponctuées d'images d'une décoratrice séduite par un play-boy patron de magazine, sensées être le film tourné d'après le scénario pondu par notre amoureux "douché" du début.
Descriptions de personnages, situations et sentiments sans finesse voire ineptes, scénario et/ou montage brouillons voire inexistants.
Si l'on rit, c'est plus pour le jeu fade des acteurs que pour des réparties ou postures comiques.
Si nos 2 zigotos cherche l'Amour, le spectateur cherche encore la raison de s'être infligé un tel calvaire.

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AVIS : 1 (cf. échelle de notation)

vendredi 21 mars 2008

.SANS PLUS ATTENDRE

(sorti en salles le 27.02.08)

Edward est un millionnaire qui, en plein milieu d'une réunion pour l'acquisition d'un nouvel hôpital, se met à cracher du sang ; signe d'un cancer.
Carter est un mécanicien et des résultats médicaux lui annoncent un cancer.
Ils se retrouvent tous deux alités dans la même chambre d'un hôpital appartenant... à Edward.
Tombent les verdicts pour les deux : de 6 à 12 mois avant d'être emportés par la maladie.
Edward tombe par hasard sur une liste -vouée à la poubelle- faite par Carter des dernières choses qu'il aimerait pouvoir faire "sans plus attendre".
Ce petit film est assez sympathique voire attendrissant même si cette histoire de septuagénaires embarqués autour du monde pour réaliser leurs rêves les plus fous peut paraître poussive... et toujours moralisatrice ; Edward devenant pour un court instant quelqu'un de désintéressé et ne se préoccupant pas que de lui, grâce à Carter qui sera devenu son ami alors qu'il n'en a eu aucun de toute sa vie...
Restent Morgan Freeman et Jack Nicholson pour "porter le film", et ça fonctionne...

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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

mercredi 19 mars 2008

.LES FEMMES DE L'OMBRE

(sorti en salles le 05.03.08)

Louise est contactée pas le SOE britannique car elle a déjà "fait de la résistance" quelques années auparavant à Bourg en Bresse.
Toujours à Londres, Pierre est nommé chef d'une opération "d'exfiltration" d'un agent britannique blessé en France.
Louise se trouve commandée par Pierre, mais c'est également son frère perdu de vue depuis la guerre.
Après un petit moment pour enrôler 4 femmes qui devront faire partie de l'équipée tandis que l'étau se resserre sur l'anglais (qui doit pourtant impérativement échapper aux "griffes allemandes") ; les voilà parachutés sur la Normandie.
La première partie de la mission ne se déroulant pas vraiment comme espéré, tout s'envenime lorsqu'il leur est expliqué qu'elles doivent aller à Paris éliminer le colonel SS qui les a devancés de peu et a obtenu une partie des réponses qui pourrait aider à en déduire d'autres.
Arrestations, tortures, aveux, délations, mort... tout s'abattra sur le groupe.
De ces 5 femmes et de leur "lieutenant", n'en restera qu'une à la fin de la guerre.
Pas de "pathos" pour cette histoire basée sur des faits réels.
Tout en finesse (avec quelques images de tortures -si si, ça a existé- qui restent "soft") ; il était largement temps de montrer que des femmes se sont engagées aussi courageusement et utilement que les hommes, avec autant -voire plus- de choses à perdre au final.
Il n'est pas trop tard non plus pour découvrir que Sophie Marceau sait être une bonne actrice.
Les autres (Marie Gillain et Julie Depardieu notamment) sont toujours parfaites.

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

mardi 18 mars 2008

.BENJAMIN GATES ET LE LIVRE DES SECRETS

(sorti en salles le 13.02.08)

L'ami "techno" de Gates qui essaie de vendre son livre afin d'éviter huissiers et redressement fiscal.
La fiancée de Gates qui a rompu.
Un article de presse accusant l'ancêtre des Gates d'être -sinon le meurtrier- tout au moins l'instigateur de l'assassinat du président Lincoln ; et revoilà notre Benjamin, sa copine et ses parents (qui se rabibochent pour l'occasion) tous sur le pont pour démontrer l'impossibilité d'une traîtrise de la part de leur aïeul, et au passage trouver la cité d'or sur laquelle son meilleur ennemi chasseur de trésor l'a lancé grâce au fameux article dont il a provoqué la publication.
Si le premier volet pouvait faire oublier Indiana Jones, c'est moins le cas ici avec des incongruités qui passent mal (le président des USA que vous "enlevez" et avec qui vous parlez comme à un pote de lycée au coin du feu sans qu'aucune agence gouvernementale ne vous coure après, une cité oltèque bâtie en or planquée sous le mont Rushmore !! Le reste est du même tonneau...)
Restent (pour amateurs seulement) Diane Kruger et Nicolas Cage, dont on souhaite qu'ils aient mieux à faire que (se) commettre dans un 3è épisode...

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AVIS : 1 (cf. échelle de notation)

lundi 17 mars 2008

.L'ORPHELINAT

(sorti en salles le 05.03.08)

Laura a 6 ans et vit à l'orphelinat.
Laura est adoptée et laisse ses cinq copains à l'orphelinat.
Laura adulte revient avec son mari et leur fils Simon -adopté- à l'orphelinat, qu'elle veut transformer en maison d'accueil pour enfants handicapés.
Simon joue avec des copains qu'il est le seul à voir.
Simon disparaît le jour de l'arrivée des petits pensionnaires.
Malgré force grincements et claquements (émanant de portes, tourniquets, parquets...) comme l'exige le genre, ce film n'est pas à classer au rang "effroi".
Il se rapprocherait plutôt du Labyrinthe de Pan ; "flirtant" avec l'au-delà, allégories, onirisme et une floppée d'interrogations à la clef : un enfant adopté doit-il savoir qu'il l'a été (surtout s'il est malade à la naissance...), un enfant adopté devenu adulte peut-il être un bon parent, comment sont traités les enfants dans ces institutions (une référence à des événements ayant fait l'actualité est assez "flippante")...
À noter l'apparition de Géraldine Chaplin en médium (intéressée ?) dans ce film suffisamment étrange pour égaler les références en la matière tout en ayant beaucoup moins de moyens.

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

vendredi 14 mars 2008

.L'HEURE D'ETE

(sorti en salles le 05.03.08)

Hélène fête ses 75 ans entourée de ses trois enfants.
L'aîné Frédéric a droit -en privé- à une série de recommandations de leur mère qui sonne un peu comme un "testament".
Hélène décède peu de temps après laissant ses enfants devant leurs responsabilités face à la vieille maison défraîchie pleine de bibelots, meubles et tableaux de valeur ; la défunte ayant pieusement conservé toutes ces "reliques" créées ou collectionnées par leur oncle, lui-même artiste reconnu.
Chacun des enfants ayant des priorités différentes selon son degré d'évolution familiale ou professionnelle, liquider le tout ou pas va devenir la question principale (vite résolue d'ailleurs).
On nous montre alors la façon dont chaque enfant se sent plus ou moins lié au passé.
Les souvenirs qui y sont liés doivent-ils être "entretenus" et "transmis" ?
Sont-ils conciliables avec le présent, l'avenir et l'évolution de tout un chacun ?
Comment cette évolution peut éloigner les membres d'une famille jusqu'à ne plus se voir qu'en de très rares occasions (mariage... ou décès).
Ce film doux amer n'y répond pas vraiment. Normal : il prend pas mal de temps à se transformer en catalogue du Musée d'Orsay, ce qui finit par "polluer" l'ensemble.
Reste un petit goût surrané pas désagréable pour autant et qui n'empêche pas de le voir jusqu'au générique de fin.

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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

jeudi 13 mars 2008

.CLOVERFIELD

(sorti en salles le 06.02.08)

Un jeune homme et sa girl-friend qui se filment durant une journée qui s'annonce sympathique. Le même qui tombe sur une méga-soirée organisée par son frère et une floppée d'amis pour le féliciter de sa promotion au Japon.
Un meilleur ami à qui l'on confie une caméra, prétexte à filmer de pseudo-voeux pour l'occasion, mais surtout devenir très rapidement témoin de l'horreur qui s'annonce sur Manhattan.
Immeubles en flammes qui s'écroulent façon "Twin Towers", "coulées" de poussière qui déferlent dans les rues... après 9/11, ce film aurait pu s'appeler 5/23 sauf qu'en fait de terroristes, on se retrouve face à un espèce de King Kong muté en lézard géant à tête d'Alien (ou de Prédator ?)...
L'originalité -qui énerve également- est que ce film se visionne comme une vidéo amateur qui, déjà enregistrée avec des images de bonheur du jeune couple du début, est malencontreusement réutilisée pour immortaliser ce qui aurait dû être une fête et devient témoignage de cauchemar ; d'où quelques "télescopages" (ou coupures) de joies perdues non effacées qui surgissent au milieu de "l'apocalypse" inéluctable.
Si l'on peut éventuellement dire que cela renouvelle le genre, cela reste avant tout pour inconditionnels...

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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

mercredi 12 mars 2008

.JUMPER

(sorti en salles le 20.02.08)

Ou comment David, jeune homme apparemment sans histoire, prend conscience à 15 ans de son pouvoir de se téléporter en de nombreux endroits de la planète ; et en abuse.
Comme toutes les bonnes choses, elles ont une fin ou on cherche à vous en imposer une aux environs de 23 ans, lorsqu'on lui fait comprendre qu'il n'est pas le seul dans ce cas, qu'ils se nomment Jumpers et pire : ils sont pourchassés par des Palatins qui les tuent.
Cerise sur le gateau : la mère de David fait partie des "Palatins", raison pour laquelle elle l'a abandonné à l'âge de 5 ans quand il a manifesté inconsciemment cette faculté.
Ca ressemble à du Matrix sauf que là, on voit Palatins et Jumpers se courir après durant la 2è moitié du film sans en comprendre le motif.
On avait connu Hayden Christensen et Samuel Jackson en meilleure forme dans Star Wars, et l'on se demande donc ce qu'ils sont venus faire dans un film qui rame ferme.
Reste les effets spéciaux répétitifs dont on commence à se lasser, et de très jolies "cartes postales" du Sphinx, du Colisée et de New-York (entre autres) ; mais on n'était pas venu voir un documentaire de Nicolas Hulot ou de Yann Artus-Bertrand !!
Le pire : comme Roland (S. Jackson) n'a pas réussi à éliminer David et que sa mère lui donne 5mn d'avance lorsqu'il vient la voir à son domicile alors qu'il aurait dû s'en abstenir, cela sent inexorablement une suite.
Quand il sortira, pensez à vous téléporter dans une autre salle que celle où il sera projeté...

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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

mardi 11 mars 2008

.THERE WILL BE BLOOD

(sorti en salles le 27.02.08)

1898 : un homme creuse sans fin un puits.
1902 : le même en creuse un autre, avec des hommes qu'il paie.
1911 : l'homme désormais riche, cherche les meilleures parcelles à travers le pays et y parvient, au nez et à la barbe de compagnies déjà bien établies comme Star Oil ou Union Oil...
Paul -un jeune fermier- vient le voir et monnaye ce qui pourrait être un très bon filon.
Ce sera le cas, mais pas sans de nombreux soucis techniques et humains couplés à une difficile gestion d'un jeune pasteur plus illuminé qu'éclairé (qui se trouve de surcroît être le frère du Paul grâce à qui tout a été possible).
Ce très beau film -un peu long- est un constat sur la chance (qui est aussi le malheur de l'Amérique) de "posséder" cet or noir qui mène à toutes les extrémités et compromissions pour "arriver" à faire de l'argent.

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

lundi 10 mars 2008

.PS : I LOVE YOU

(sorti en salles le 06.02.08)

Gerry aime Holly.
Holly aime Gerry.
Gerry meurt brutalement d'une tumeur au cerveau.
Holly va donc devoir faire son deuil et vivre sans "l'amour de sa vie", aidée en cela par de très bon(ne)s ami(e)s et aussi -ce qui est "l'originalité" de ce film- grâce à son défunt mari qui va l'aider à prendre un nouveau départ par l'intermédiaire de lettres qu'il lui a destinées tout au long de l'année qui suit son décès.
Si la façon de décrire abattement, culpabilité, repli sur soi suite au départ d'un être cher n'est pas forcément nouvelle ; le ton ne se veut pas larmoyant mais annonciateur d'avenir.
Un bon point dans toute cette histoire.

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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

samedi 1 mars 2008

SEMAINE DU 03 AU 07.03.07.08

Durant la semaine du lundi 3 au vendredi 7 mars 2008, il n'y aura pas de critique sur Critik Ciné pour des raisons techniques liées au système BlogSpot.

Néanmoins, des critiques seront tout de même publiées, que vous pourrez consulter à cette adresse...

Bon cinéma.

mercredi 27 février 2008

.LES LIENS DU SANG

(sorti en salles le 06.02.08)
Ou comment Gabriel, fraichement sorti de prison en 1979 après une peine de 10 ans pour meurtre va devoir essayer de se "réintégrer dans la société" avec l'aide de sa soeur et de son frère François (policier, un peu récalcitrant à apporter son soutien).
Suite à un projet avorté qu'avait Gabriel avec un ancien compagnon de cellule, et l'amour pour une mignonne petite caissière -rencontrée sur son premier travail de "réinsertion"- aidant ; l'appât du gain facile reprend rapidement le dessus malgré la famille qui le porte à bout de bras.
Tout ce film tourne longuement autour des liens d'amour/haine entre les 2 frères dont les activités les éloignent (quand elles ne les pourrissent pas, François rencontrant des soucis avec sa hiérarchie lorsque des enquêtes sur lesquelles ils travaillent dévoilent l'implication de son frère...)
Sans oublier pour finir que François tombe amoureux de la femme d'un prisonnier qu'il a arrêté, ce qui fait désordre et ne plait ni au "cocu", ni à ses acolytes restés dehors.
Les liens du sang... jusqu'à la mort.
Néanmoins, ce film -un peu long- ne vaut que pour nostalgiques des années 70/80 avec musiques et génériques tv d'époque (!!), sans compter les magnifiques coiffures -très seventies- de Cluzet et Canet ; le reste n'étant que des "instantanés" de la vie de chacun, sans que l'on sache toujours très bien où veulent en venir le scénario et le réalisateur.

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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

lundi 25 février 2008

.LE MERVEILLEUX MAGASIN DE M. MAGORIUM

(sorti en salles le 13.02.08)

Ou comment un magasin et tous les jouets qui y sont exposés font une démonstration de mauvaise humeur et de rebellion en apprenant que M. Magorium va bientôt partir vers d'autres cieux (en fait, mourir après une courte vie d'approximativement... 240 ans).
Ce dernier engage Henry ; un comptable chargé d'évaluer le fonds de commerce qu'il veut léguer à sa jeune collaboratrice Mahoney qui, rêvant de devenir virtuose de piano, panique complètement à l'idée de reprendre le flambeau.
Après quelques péripéties et le "départ" de celui qui était l'âme du magasin, Mahoney retrouve de sa superbe, aidée en cela par le comptable et Erik, petit garçon de 10 ans timide ; et la boutique reprend enfin vie.
Ca fait passer un moment divertissant mais, même si le film est découpé en chapitres à la façon d'un conte avec une narration faite par Erik, ça n'est recommandé qu'aux adultes qui ont (ou voudraient) gardé(er) leur âme d'enfant.

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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

vendredi 22 février 2008

.NOTRE UNIVERS IMPITOYABLE

(sorti en salles le 13.02.08)
Ou comment 2 jeunes et brillants avocats -Margot et Victor- vont raconter leur version des faits de ce que chacun d'eux voit être sa promotion en tant qu'associé du cabinet qui les emploie suite au décès soudain d'un collaborateur.
Unis dans la vie, ils vont être amenés à bien des déchirures et les "trahisons" ou mensonges vis-à-vis de l'autre pour asseoir leur nouveau statut va laisser des traces, y compris parmi la proche famille et leurs collègues.
Mais au final, le poste ne pouvant échoir qu'à l'un des deux, peut-être tout cela n'a-t-il été que rêvé par l'un et l'autre.
C'est en tout cas prétexte à décrire quelques bassesses au travail, parler de la place dévolue aux femmes, de leur "combat" pour obtenir puis conserver un poste à responsabilité ; ainsi que les relations entre collègues (et plus si affinités).
Réjouissant !!

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

mercredi 20 février 2008

.CA SE SOIGNE

(sorti en salles le 06.02.08)

Ou comment Tom, célèbre et talentueux chef d'orchestre sombre de façon totalement inattendue autant que ridicule dans la dépression, faisant vivre l'enfer à son épouse Adrienne ainsi qu'à ses "meilleurs amis" dont font partie l'impresario (qui a joué un va-tout en lui obtenant la signature d'un contrat avec le Ministère de la Culture) et sa femme.
Ca montre -sans trop de finesse- les étapes de la dépression ; ça égratigne les impresarii vautours, les psys incompétents et raille au passage les ministres qui signent les yeux fermés en n'étant jamais responsable de rien (est-ce possible ??). Et en prime Thierry Lhermitte cabotine trop.
Seule bonne nouvelle, la découverte de Julie Ferrier actrice dans le rôle de la femme -très- patiente qui sacrifie un bon bout de sa carrière professionnelle pour soutenir le mari "en perdition".
Comme l'a dit une spectatrice -avec un sourire- au début de la séance, il faut soutenir le cinéma français. On ne savait pas que c'était à un tel prix et l'on se met effectivement à déprimer sévère.

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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

lundi 18 février 2008

.LES FAUSSAIRES

(sorti en salles le 06.02.08)

Ou comment les nazis ont mis sur pied un plan visant à installer et utiliser secrètement dans un camp de concentration des juifs triés sur le volet afin de fabriquer de la fausse monnaie anglaise et américaine qui aurait été injectée dans le système économique de ces 2 pays afin de les asphyxier ; le tout plus ou moins chapeauté par un nouveau déporté qui exerçait déjà ses talents de faussaire à Berlin avant-guerre.
Courage ou couardise (l'un et l'autre ne se trouvant pas forcément là où l'on pourrait s'y attendre) devant le danger d'être l'un des prochains exécutés, volonté de dénonciation pour sauver sa peau et la question lancinante : peut-on collaborer au travail de sape nazi pour sauver sa peau et avoir quelques menus avantages lorsque vos semblables -qui n'ont pas la "chance" d'avoir eu un métier en rapport proche avec l'imprimerie- meurent dans les baraquements voisins mais en permettant ainsi d'éviter le pire à des compagnons d'infortune ; ou bien faut-il saboter de l'intérieur avec le risque de représailles immédiates sur votre personne et vos camarades ?
Pas mal de situations sont décrites avec réalisme, sans a priori, ni parti pris.
Il n'y a que les allemands qui pouvaient faire un film sur ce sujet et on doit leur en savoir gré, c'est une réussite et l'acteur principal -comme les autres d'ailleurs- jouent "juste".

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

vendredi 15 février 2008

.JUNO

(sorti en salles le 06.02.08)

Ou comment Juno, ado de 16 ans, délurée autant qu'elle est naïve se retrouve enceinte et doit affronter -avec l'aide d'une très bonne copine- la situation du "et maintenant" après avoir affronté son père, sa belle-mère ainsi que les regards de tous les camarades de collège.
Pas du tout découragée, elle se met illico en quête de parents adoptifs (après avoir pensé à l'IVG..) ; mais si le couple sur lequel elle a porté son choix peut craindre que Juno se "désiste", cette dernière risque de comprendre que l'inverse peut également être vrai.
Mais tout est bien qui finit bien : plus mature qu'on ne le pense au départ, elle comprend que l'amour de sa vie est celui à qui elle a forcé un peu la main (même s'il n'a pas trop "assuré" durant les 9 mois qui en ont découlés...)... et débarrassée de son "fardeau", elle reprend une vie de collégienne rangée.
C'est jeune et frais, ça doit beaucoup à la jeune actrice Ellen Page et à son interprétation de Juno pour laquelle de nombreux buzzs la voient quasi-oscarisée (ce qui -même mérité- est un peu excessif).
Urgent contre la morosité ambiante.

----- AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

mercredi 13 février 2008

.NOS SOUVENIRS BRÛLÉS

(film sorti en salles le 30.01.08)

Ou comment le décès brutal de Brian -père et mari modèles- oblige Audrey (son épouse) et le meilleur ami (junkie) du défunt à se rapprocher et à s'épauler : elle en aidant l'homme -dont elle détestait la seule évocation- à se sortir de son "héroïnomanie", et lui en l'aidant à supporter et accepter la mort de l'amour de sa vie.
Le tout ponctué des bas (Audrey finissant par lui reprocher d'être vivant, ce qui entraîne la rechute du "junkie" dans sa drogue) et des hauts (l'une cherchant le pardon en aidant à "bras le corps" l'ami de son mari, celui-ci arrivant à la "rédemption" en prenant sur lui afin d'abandonner définitivement la drogue) de chacun.
Malgré le sujet, le film n'a pas un côté larmoyant trop prononcé.
Le jeu sobre de Halle Berry et Benicio del Toro (les scènes de sevrage sont assez... saisissantes) y contribue, avec en prime un ovni que l'on a sorti de la naphtaline "post X-files" : David Duchovny.
A voir.

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

lundi 11 février 2008

.CORTEX

(film sorti en salles le 30.01.08)

Ou comment un ancien flic qui pense voir en lui les prémices de l'Alzheimer se décide à rentrer en institution spécialisée ; dans laquelle il va rapidement être confronté à des décès assez... rapprochés parmi les malades.
Ne perdant pas ses réflexes de policier, mais étant victime de pertes de mémoire ; a-t-il raison ou pas de voir dans toutes ces morts des meurtres déguisés ?
Amateur de Sherlock Holmès dont il essaie de mémoriser les dialogues pour que son cerveau se dégrade moins vite, Il s'en convainc définitivement -toujours à tort ?- lorsqu'une pensionnaire dont il s'est amourachée -Carole- trépasse dès le lendemain de leur "aventure" ; mais le fait qu'il parle d'elle comme étant son épouse auprès de son fils tend à démontrer que la maladie commence à faire son oeuvre et exonère le personnel médical.
Chose encore accentuée lorsqu'il se décide à fuguer pour tenter de convaincre son fils qu'il se trame quelque chose.
On finit par se demander si Charles ne veut pas nous emmener dans la paranoia alimentée par son cerveau qui "disjoncte", mais on suit avec délice.
Tout ceci crescendo, avec un André Dussollier magistral jusqu'à l'épilogue qui nous dévoile enfin si le flic (que les collègues surnommaient Cortex lorsqu'il était en service) avait encore "toute sa tête", en rien altérée par sa maladie.

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

vendredi 8 février 2008

.NO COUNTRY FOR OLD MEN

(film sorti en salles le 23.01.08)
Ou comment un homme en plein désert entre Texas et Mexique découvre par hasard des cadavres (résultat de règlements de compte entre bande de dealers) et une mallette contenant 2 millions de dollars qu'il va bien évidemment emporter avec lui, déclenchant ainsi une chaîne incroyable de violence de la part d'un homme entêté -et un peu psychopathe ??- qui lui court après ; eux-mêmes recherchés par un 3è larron payé pour retrouver l'un ou l'autre (les millions à la clé).
Au milieu des cadavres qui jonchent le périple entre frontières texane et mexicaine ; la femme du premier qui risque d'avoir des problèmes par contrecoup, et un vieux shérif désabusé (non, vraiment, ce pays n'est pas/plus fait pour lui...) qui ne se fatigue pas trop pour enquêter sur quoi que ce soit...
La fin est assez... troublante, mais illustre bien le titre du film.
2h durant lesquelles on ne s'ennuie pas, même si l'histoire peut paraître assez mince...

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

jeudi 7 février 2008

.ANNONCE

Un dysfonctionnement (temporaire ?) empeche l'affichage correct de l'intégralité du post.
Si vous le souhaitez, vous pouvez le trouver .

.LUST, CAUTION

(film sorti en salles le 16.01.08)
Ou comment une jeune étudiante embrigadée par des camarades d'université plus engagés qu'elle politiquement l'entraînent dans le projet d'élimination d'un ministre chinois travaillant pour l'occupant japonais en 1938 puis, de nouveau en 1941, aidés par une cellule organisée de résistance qui dirige les mêmes jeunes gens.
Si amateurisme et jeunesse vont faire rater l'entreprise en 1938 (et manquer de les faire repérer et arrêter), c'est une haine transformée en passion torride pour "l'homme à abattre" qui la perdra ainsi que ses 5 compagnons du réseau.
Certains diront qu'Ang Lee, après avoir filmé les turpitudes de 2 cow-boys à Brokeback Mountain se vautre dans le "porno chic" avec Lust Caution.
4 ou 5 scènes sont effectivement suffisamment "chaudes" pour valoir l'interdiction aux moins de 12 ans ; mais le plus important est la description de la vie durant la guerre sino-japonaise (futilité des femmes de ministres qui font comme si de rien n'était mais ne détestent pas profiter à l'occasion du marché noir, collaboration, résistance, propagande de l'occupant...).
Rajoutez cette espèce de "syndrome de Stockholm" qui mène une jeune fille (dévouée à la cause jusqu'à offrir ses appâts aussi longtemps que ses camarades n'auront pas estimé le moment idéal et sûr pour frapper) à tomber follement amoureuse de l'ennemi au point de lui sauver la vie.
Leur aventure risque tout de même de mener à la "chute du collabo" car, comme on peut se l'imaginer en pareil cas, l'oppresseur aura su s'en servir sans jamais lui accorder la moindre confiance mais plutôt en surveillant constamment ses faits et gestes. Et avoir une relation plus que suivie avec une fille de la résistance ressemble fort à de la trahison...
Le tout filmé de façon très esthétique, sans sombrer dans la vulgarité.

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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

mardi 5 février 2008

.SWEENEY TODD

(film sorti en salles le 23.01.08)

Sous-titre : le diabolique barbier de Fleet Street.
Ou comment le barbier Benjamin Barker, injustement condamné au bagne par un juge qui lorgne sur sa trop belle épouse, revient à Londres 15 ans plus tard sous un autre nom avec pour seul désir la vengeance, épaulé en cela par une boulangère qui a le béguin pour lui.
Ce film qui donne l'impression -voulue- d'être tourné en noir et blanc tellement les images sont sombres pour coller avec le sujet, soit.
Etant tiré d'une comédie musicale, ça pousse assez souvent la chansonnette et Johnny Depp -ainsi que tous les acteurs qui l'entourent- ont un joli brin de voix, soit.
Mais ça chante beaucoup trop, la musique est trop omniprésente et surtout, le fait que le sang gicle façon grand guignol des dizaines de fois au prétexte que Sweeney Todd doive "se faire la main" sur n'importe quel client en attendant son gros gibier de juge ; ça devient plus que... rasoir.
Et ce ne sont malheureusement pas les à-côtés (matelot amoureux de la fille de Sweeney demandant l'aide du même pour l'arracher aux mains du juge qui l'a adoptée, fabrication maison de tourtes fourrées aux cadavres, rapide chasse-croisé Sweeney/sa fille/son épouse dont on lui a dit qu'elle était morte...) qui vont rendre le tout moins... barbant.
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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

lundi 4 février 2008

.ENFIN VEUVE

(film sorti en salles le 16.01.08)

La question que tout le monde se pose : ce deuxième film d'Isabelle Mergault va-t-il être du même tonneau que Je vous trouve très beau (à savoir une histoire originale, avec des personnages décrits tout en amour, la pointe d'humour/ironie en prime) ?
Autant le dire, le pari est quasi-gagné, même si le jeu des acteurs et l'histoire le placent un peu en dessous de son premier film.
Cette histoire de femme mariée adultère ne serait qu'une banale histoire si son époux n'avait la mauvaise idée de mourir dans un accident de la circulation et si tout l'accent n'était mis sur l'étouffement que ressent Anne-Marie lorsque toute sa famille débarque pour "l'entourer de son affection" ; rendant impossible la moindre rencontre furtive avec l'amant Léo.
Peinture un peu corrosive de "vrais gens" pas glamour du tout, bonnes réparties verbales ; le tout enrobé de la "patte" humoristique -mais pas trop- de la réalisatrice qui connait son affaire.
Le tout porté par des acteurs de renom ou de second plan (Valérie Mairesse, Eva Darlan, Claire Nebout, Jacques Gamblin...), tous impeccables (hormis Laroque qui en fait un peu trop par moments...)
Recommandable.
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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

jeudi 31 janvier 2008

.RAPPEL des CRITIQUES du 01 au 31.01.08

Rappel des films que j'ai vus et critiqués durant le mois de janvier 2008 :

.MA VIE N'EST PAS UNE COMEDIE ROMANTIQUE
.GONE BABY GONE
.LA VISITE DE LA FANFARE
.HITMAN
.ACTRICES
.IT'S A FREE WORLD
.LA CLEF
.XXY
.DANTE 01
.LE TUEUR
.DETENTION SECRETE
.REVIENS-MOI
.LIVE !
.LA GUERRE SELON CHARLIE WILSON
.QUATRE MINUTES
.SMILEY FACE
et que vous pouvez retrouver là .
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.SMILEY FACE

(film sorti en salles le 16.01.08)
La blonde Anna Faris (vue dans Scary Movie) jouant encore les parfaites godiches, on peut d'abord craindre le pire avec ce film.
Mais, alors que dans Scary Movie, elle était gourde de naissance, ici elle le devient après avoir fumé (un peu) et mangé tous les gâteaux (au goût d'herbe très prononcé) confectionnés par son co-locataire.
Lorsqu'elle doit sortir pour se rendre à une audition (entre autres...) ; c'est le début d'aventures rocambolesques qui n'ont vraiment ni queue ni tête, mais l'on se prend malgré tout à rire (bien qu'il n'y ait aucune parodie de films...), les blagues n'étant pas systématiquement nivelées par le bas comme on n'avait pu en être témoins (et victimes !!) dans le dernier opus de Scary Movie.
Au final ; on s'est pris à sourire à certaines situations ou à rire niaisement dans d'autres (comme si on avait mangé un gâteau en compagnie de notre héroïne...) mais on n'a pas visionné un chef-d'oeuvre (qui l'eut crû ?)
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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

mardi 29 janvier 2008

.QUATRE MINUTES

(film sorti en salles le 16.01.08)

Une jeune détenue auto-destructrice (casser le nez d'un surveillant stupide et laisser à moitié morte la co-détenue qui se prend pour la chef, ça vaut quelques inimitiés dont elle semble "se foutre royalement") a un don pour le piano qu'une vieille prof va essayer d'épanouir, avec comme objectif ultime un prestigieux concours de musique classsique pour virtuoses de moins de 21 ans.
Apprivoisement de ces 2 êtres (pas si opposés) en milieu carcéral ; au cours duquel la prisonnière livrera quelques démons de son passé, tout comme la prof avec sa passion (un peu "wagnérienne") pour une jeune juive sous le régime nazi.
Les 2 puisant leur désir de vivre à travers l'autre.
Pour la jeune virtuose : 4 en cellules lorsqu'elle est "livrée en patûre" à trois autres détenues qui la détestent, 4mn pour gagner la finale.
Pour la prof de piano : 4 février, date de la mort de son amour de jeunesse...
Le renouveau du cinéma allemand, balbutiant avec Good bye Lenine, visible avec La vie des autres et désormais chose faite.
Un bon bol d'air dans le monde du cinéma ; des rôles forts tenus par 2 actrices magistrales.
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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

lundi 28 janvier 2008

.LA GUERRE SELON CHARLIE WILSON

(film sorti en salles le 16.01.08)

Dans les années 80 ; prenez un député texan amateur de jolies filles et de whisky, une milliardaire frivole "branchée religion", un agent de la CIA un peu au placard qui projettent rien de moins que d'aider les Afghans à se libérer des soviétiques à coup de millions de dollars, avec l'appui de la sous-commission (où siège Wilson) et l'alliance plutôt étrange de frères ennemis israélien, égyptien, pakistanais et afghan pour fournir et passer aux "résistants" tous types d'armes en mesure de pulvériser hélicoptères et chars blindés de l'URSS.
Activer ses connaissances (en fait, leur rappeler qu'ils vous doivent un service depuis que votre vote leur fut décisif), financer -en partie avec des fonds secrets- des opposants à vos ennemis communistes sans que cela se sache pour ne pas mouiller les USA, intérêt de certain(e)s à appuyer ce projet un peu fou, sens géopolitique aigü (?) pour d'autres qui préfèrent que la situation ne bouge pas.
Ces derniers avaient raison puisque dans la réalité -comme évoqué du bout des lèvres à la fin du film- les opprimés deviendront rapidement des oppresseurs et surtout utiliseront tout cet arsenal dernier cri pour le retourner contre les états-unis (satan impérialiste s'il en est...)
Une fois de plus basé sur une histoire vraie ; ce film ne se veut pas pesant malgré le sujet, et c'est plutôt réussi avec des réparties qui fusent au bon moment et un trio du tonnerre : Julia Roberts, Tom Hanks (également producteur) et Philip Seymour Hoffman ; même si -nationalité américaine oblige- on n'évite pas le poncif réducteur se résumant par : tout le moyen-orient musulman = axe du mal...
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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

vendredi 25 janvier 2008

.LIVE !

(film sorti en salles le 23.01.08)

Jouer à la roulette russe en direct devant les caméras et 5 chèques de 5 millions de dollars à la clé aux gagnants qui auront tiré une balle à blanc, ça vous tente ??
Filmé d'abord comme un "making-off" de l'émission "Live !" ; on assiste aux cogitations de l'équipe sur un nouveau concept qui drainera l'audience nécessaire pour attirer la pub ; les difficultés à convaincre annonceurs (!!), membres de la FCC (équivalent du CSA) et dirigeants de la chaine de diffuser l'émission tout en forçant la main de tous en commençant le "casting" ; puis la présentation des 6 "candidats" sous forme de petits portraits vidéos qui seront passés durant le programme pour en rallonger la durée (et donc les rentrées publicitaires).
Vient ensuite la phase où l'on est transformé "de force" en téléspectateur assistant à l'émission en direct ; on ne peut alors -normalement- s'empêcher de ressentir un certain malaise grandissant, mais c'est le but.
Le drame (ou l'intérêt, c'est selon...) arrive enfin ; mais la productrice s'en mordra bien vite les doigts, même si tous ceux qui gravitent dans le télé business nient le corollaire qui peut exister entre une certaine violence de tous les jours et des programmes TV trop agressifs.
Ce film montre bien les dérives -bientôt sans limite (?!)- d'une télé-réalité avide d'audience à tout prix, y compris celui de la vie.
Un petit bijou qui va droit au but, produit et joué par Eva Mendes.
Il n'y a plus qu'à espérer que ce pilote ne se transforme pas un jour en réalité dans une grille de programme...
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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

mercredi 23 janvier 2008

.REVIENS-MOI

(film sorti en salles le 09.01.08)

Eté 1935 : un jeu anodin entre 2 étudiants (Cécilia la fille du maître du manoir et Robbie le fils d'une domestique faisant office de jardinier) est l'objet d'un quiproquo pour la soeur de l'ainée, Briony qui regardait par la fenêtre.
Ajoutez-y la lecture par cette dernière d'un billet (cacheté pourtant) assez crû de Robbie à Cecilia, puis la découverte des mêmes dans une posture sans équivoque dans la bibliothèque.
Saupoudrez le tout du viol de la cousine dans le domaine au cours de la soirée et d'une jalousie amoureuse de la part de Briony (13 ans) ; cela suffit à celle-ci pour dénoncer Robbie comme l'agresseur auprès de la police et lui valoir de bonnes années de prison.
Mais la guerre arrive et Robbie à le choix entre le cachot et servir son pays, ce qu'il préfère.
On a alors droit aux périple de Robbie en France avec 2 compagnons d'infortune cherchant à rejoindre le gros de la troupe anglaise, ponctué des permissions de Robbie auprès de sa belle qui l'a toujours su innocent et lui murmure reviens-moi à chaque séparation ; le tout encore entrecoupés de flash-back montrant comment Briony vit avec le remord de sa dénonciation mensongère en jouant à l'infirmière auprès de blessés de guerre.
Presque une heure pour montrer les rouages menant au drame de la séparation des amoureux ; tout le reste n'est que succession de plans -certes très beaux- qui s'étirent comme une guimauve et finissent par ne plus avoir aucune saveur à la fin du film où Briony met un terme à son expiation au crépuscule de sa vie.
Ce film se veut ambitieux, mais le talent des acteurs principaux est tellement dilué par un scénario trop long qu'on est un peu déçu par tant de débauche d'énergie pour un résultat très moyen.
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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

lundi 21 janvier 2008

.DETENTION SECRETE

(film sorti en salles le 09.01.08)

Anwar ne connait pas d'autre patrie que l'Amérique où il vit depuis l'âge de 14 ans, est diplômé d'une prestigieuse université américaine, a sa carte verte ainsi que famille et enfant à Chicago ; mais un coup de fil sur son portable durant un voyage d'affaire en Afrique du Sud -et surtout quelques heures avant un attentat perpétré en Egypte où périt l'agent américain Dixon-, fait que la machine s'emballe chez les Yankees.
L'origine égyptienne d'Anwar revenant opportunément à la surface, ajouté au fait qu'il est un excellent chimiste le désigne immédiatement -et sommairement- comme "prochain colis" du plan "Rendition" [titre du film en V.O.] qui permet d'escamoter de supposés terroristes afin de les cuisiner en territoire allié, et que déclenche Corinne Whitman (Meryl Streep).
Sur place, l'agent Douglas (Jake Gyllenhaal) est chargé -bien qu'inexpérimenté dans ce domaine- de suivre en spectateur d'éventuels aveux que doivent lui extorquer les autorités locales pour les rapporter à ses supérieurs.
Tout ceci enrobé avec l'histoire parallèle -et circulaire- de la fille du chef de la police qui s'entiche d'un jeune fréquentant secrètement une école coranique -où enseigne le terroriste dont les américains mettent la tête à prix- afin de devenir un martyre en supprimant... le père de la fille qu'il courtise (par amour ou nécessité ?)...
Isabella (l'épouse du "disparu") va-t-elle savoir où est son mari -avec l'aide d'un ami d'école devenu bras droit d'un sénateur- ?
Que va faire Douglas lorsqu'il finit par comprendre qu'Anwar dit tout ce qu'ils souhaitent entendre pour en finir avec son calvaire ?
Qui n'a jamais reçu un jour sur son portable un appel de quelqu'un qui s'est trompé de numéro ? Au nom de la sûreté de l'état, ça peut aujourd'hui suffire à vous faire basculer en enfer.
Incompétences des forces de police et de la CIA (une erreur à une lettre près dans le patronyme, ça compte non ?!?...), tortures dignes du moyen-âge, irrespect total du droit de l'homme à titre préventif... ; tout est passé en revu dans ce film.
Quand les américains se décident à ouvrir les yeux sur leurs exactions , ça laisse des traces (!!) (mais sans trop "heurter les sensibilités", le sale boulot étant confié à "l'allié moyen-oriental").
Meryl Streep excelle en "main de dieu" qui décide avec une froideur et un aplomb magnifiques de vous considérer comme hautement suspect, idem pour Omar Metwally en innocent à qui l'on fait subir les pires sévices.
Quant à Reese Witherspoon, Jake Gyllenhaal et Peter Sarsgaard ; ils en sont réduits à la portion congrue mais restent crédibles.
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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

vendredi 18 janvier 2008

.LE TUEUR

(film sorti en salles le 09.01.08)

Léo Zimmerman est une sorte de conseiller en placement financier indépendant.
Il se sent espionné quand il se promène avec sa fille ou va au travail, et lorsqu'arrive un jour à son bureau l'homme qui doit l'exécuter ; ses soupçons se confirment -du seul fait que le tueur joue un piètre client intéressé par un investissement-
Après une phase de suspense où l'on se demande quand et où il va frapper, c'est Léo qui prend l'initiative en montant dans la voiture du tueur afin de lui demander un sursis jusqu'à la fin de la semaine.
Pourquoi ce comportement, pourquoi cette fille aguichante (Mélanie Laurent) qui se trouve fort à propos au bar de l'hôtel où loge le tueur, que trament l'épouse de Léo et son associé dans son dos ?
Pas mal d'interrogations, mais l'écheveau est assez vite démêlé et le soufflé retombe rapidement jusqu'au final : Léo sera-t-il tué ou pas ?
Le film est assez peu bavard, ce qui donne une sensation de pesanteur et de malaise bienvenue et Gilbert Melki est excellent, mais ça suffit à peine à "tenir en haleine" compte-tenu d'un scénario qui montre assez vite ses limites. Dommage...
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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)

jeudi 17 janvier 2008

.DANTE 01

(film sorti en salles le 02.01.08)

Une prison spatiale dans l'orbite de la planète Dante avec à bord 6 détenus, 2 médecins et 3 surveillants.
Une navette s'arrime avec à son bord Elisa, une "biologiste" et un nouveau pensionnaire dont personne ne connait le nom.
Surnommé rapidement "St Georges" à cause d'un tatouage sur son épaule, ce dernier sème -bien malgré lui- zizanie et retour de pulsions meurtrières au milieu de la hiérarchie déjà installée, avant de faire la quasi-unanimité du "groupe".
Quant à Elisa, ses connaissances et son comportement enveniment rapidement les relations entre les deux collègues (pourtant sensés être ses supérieurs) qui l'accueillent.
D'injections en injections sur les sept cobayes humains, les choses vont dégénérer jusqu'à la perte possible -et programmée par Attila, l'un des détenus- de la station qui quitte son orbite pour aller droit vers la planète fournaise qu'est Dante.
L'ultime intervention de St George terrassant le dragon fait que la prison/laboratoire est sauvée, Dante devenant une planète avec mers et glaciers (tiens, tiens...)
Transposition de mythe biblique, description d'expérimentations scientifiques en milieu carcéral sont au menu de ce film d'anticipation-fiction qui, même s'il ne peut rivaliser avec des 2001 l'odyssée de l'espace ou bien la série des Star wars (ce n'est d'ailleurs pas le propos), n'a rien à leur envier au point de vue effets spéciaux ; compensant ainsi un scénario qui, tout en étant bien ficelé, n'est pas d'une originalité débordante.
Lambert Wilson peu causant (St Georges), Dominique Pinon en "chef de meute" (César), François Levanthal meurtrier dans l'âme (Lazare) concourrent -entre autres- à la crédibilité de de ce film qui est plutôt une réussite en matière de "SF made in France".
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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

mardi 15 janvier 2008

.XXY

(film sorti en salles le 26.12.07)

Alex a 15 ans et un problème : l'hermaphrodisme.
A l'âge de la puberté et de l'éveil à la sexualité, se pose (plus à ses parents qu'à elle/lui d'ailleurs) le problème du choix d'être homme ou femme.
Protéger son enfant des quolibets et du voyeurisme malsain en vivant volontairement dans un endroit reculé, faire venir un couple d'ami dont le mari est chirurgien pour prendre ou pas une décision qui n'appartient qu'à elle/lui, sans oublier quelques prises de bec entre mari et femme au sujet de ce qui est mieux pour leur enfant tout en essayant de se documenter soi-même sur le sujet quitte à aller voir un homme qui eut à faire le même choix à son adolescence.
En parallèle, autre nécessité d'assumer un choix sexuel et faire face aux incompréhensions pour le fils du couple d'ami -Alvaro- qui se découvre homosexuel à l'occasion d'une rapide relation avec Alex où, le désir pressant de l'un et l'autre aidant, les rôles se trouvent légèrement... inversés.
Un sujet pas facile, traité avec pudeur (même si 2 scènes peuvent justifier l'avertissement) sur le rejet dans le regard ou les réflexions des autres qui n'aiment pas ce qui sort de la normalité ; la liberté (logiquement) de disposer de son corps et d'avoir ses propres orientations sexuelles.
Ce film, qui ne s'adresse pas à tout public, mérite amplement son Grand Prix 2007 de la Semaine de la Critique à Cannes (entre autre récompenses).
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AVIS : 3 (cf. Échelle de notation)

lundi 14 janvier 2008

.LA CLEF

(film sorti en salles le 19.12.07)

Eric et son épouse ont une petite vie tranquille en pavillon, un job tout aussi peinard et leur seule question existentielle -enfin surtout celle d'Audrey- est : quand fera-t-on un petit ?
Mais quand Eric finit par répondre aux appels insistants -chez lui, au bureau, sur son portable...- d'un certain Joseph Arp, se rend chez lui et en repart avec l'urne funéraire de son père -qu'il n'a jamais connu- sous le bras, sa vie dérape un peu.
Commence alors une histoire plutôt confuse -et peu crédible- lorsqu'Eric se fait voler l'urne par un couple de bras cassés qui finissent par lui rendre, tombe dans les mains de truands qui finissent par le relâcher (!!) puis se font avoir comme des bleus par un Eric revenu stupidement s'aventurer sur le lieu de sa précédente séquestration et qu'il a reconnu par le plus étonnant des hasards alors même qu'il avait perdu son chemin en voiture... En mauvaise posture, Eric s'en sortira bien sûr au final.
Il faut vraiment arriver au bout du film pour comprendre le lien entre tous ces personnages menant à Eric.
L'intéressant -surtout pour la compréhension de l'ensemble- sont les flash-back (le film commence d'ailleurs en 1976, avec l'assassinat d'un antiquaire) qui permettent de savoir qui était le père d'Eric et de comprendre pourquoi l'histoire de son père le "rattrape".
Un scénario un peu moins embrouillé n'aurait pas nui à la qualité du film dont la mayonnaise prend grâce à Guillaume Canet, Marie Gillain (le couple sans histoire), Vanessa Paradis et Jean Rochefort ainsi que Josiane Balasko (en commissaire qui mène l'enquête en 1976).
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AVIS : 3 (cf. échelle de notation)

vendredi 11 janvier 2008

. IT'S A FREE WORLD

(film sorti en salles le 02.01.08)

Angie travaille dans une agence de "travail temporaire" à Londres mais son patron a un peu les "mains balladeuses" et sa réponse à ce harcèlement lui vaut rapidement le licenciement.
Alors pourquoi ne pas faire à son compte ce qu'elle faisait si bien pour d'autres (avec l'aide de sa copine Rose) ?
En voila une bonne idée surtout qu'Angie, en plus d'une grande gueule, a les dents longues.
Ce ne serait pas un drame "dans ce monde de brutes où il faut se faire une place au soleil" si elle n'allait pas jusqu'à employer des méthodes peu recommandables avec des clandestins (européens de l'est, irakiens,...) qu'elles utilisent à son tour comme des mouchoirs jetables, repoussant toujours un peu plus la limite des ignominies qu'elle leur fait subir pour parvenir à ses fins.
Mais qui dit pratiques pareilles dit employeurs demandeurs de cette main d'oeuvre corvéable à merci.
Et quand on use trop des coups tordus ; on oublie qu'on peut aussi en être victime, et sans recours puisque tout est fait dans la plus parfaite... illégalité !
Quand Ken Loach décrit -en les dénonçant- les méthodes permettant le miracle économique anglo-saxon qui serait la panacée dans cette "mondialisation" et auquel on veut nous faire goûter : évitez de fermer les yeux mais bouchez-vous le nez, l'envers du décor est peu ragoûtant ; mais ô combien d'actualité.
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AVIS : 3 (cf. échelle de notation) BlogSpot

mercredi 9 janvier 2008

.ACTRICES

(film sorti en salles le 26.12.07)

Marceline est actrice. A l'approche de la quarantaine, avec un désir d'enfant mais sans homme ; sa quête de l'amour "pur" qu'elle poursuit en même temps qu'elle cherche les sentiments justes à impulser à son personnage sur scène font qu'elle ne fait bientôt plus de distinction entre vies professionnelle et privée : même sortie de scène, elle continue de jouer dans la vie de tous les jours.
Il y a plusieurs actrices en elle, sans qu'elle arrive à faire la part des choses.
Dans son désarroi et une certaine solitude, elle en vient à parler à des gens qui sont soit morts (son père ou Julien, son premier amour), soit imaginaire (le personnage qu'elle interprète au théatre).
Désillusions et mal-être se nourrissent mutuellement et la rongent. Dans sa fragilité, on se prend d'affection pour le personnage principal et une très bonne galerie de portraits dressés à côté (l'ancienne copine de cours théâtral et secrétaire du metteur en scène, le "jeune premier"...) complète le tableau.
Peinture sans concession et plutôt amère de certaines situations affectives liées au mode de vie actuelle, mais vue de façon tendre et un peu désabusée.
Peu d'acteurs connus ; mais Valeria Bruni-Tedeschi joue très bien la "déboussolée" et le personnage du metteur en scène tantôt mâle, tantôt objet joué par Mathieu Amalric est assez savoureux.
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AVIS : 2 (cf. échelle de notation)